Une bonne initiation aux films de yakuza

Les critiques en tous genres feront maintenant partie du quotidien du blog. Je l’avais prévu pour faire suite à la fin du récit de mon voyage au Japon. La première critique sera dédiée au septième art. J’ai déjà quelques critiques de films en tête et j’aimerais aborder plusieurs genres et époques du cinéma japonais. Aujourd’hui, je vais vous présenter l’un des films de yakuza les plus remarquables qui peut être une bonne introduction au genre : Le cimetière de la morale.

Le cimetière de la morale
Affiche japonaise du film (cliquez dessus pour l’agrandir).

Le cimetière de la morale

Titre original : jingi no hakaba (仁義の墓場)

Genre : Film de yakuza

Date de sortie (au Japon) :

Durée : 93 minutes

Description : Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, un yakuza devient totalement incontrôlable. Ces incidents sont sur le point de faire naître une guerre de gangs.

Réalisateur :

Fukasaku Kinji (深作欣二)

Film inspiré du roman de :

Casting :

Watari Tetsuya est Ishikawa Rikio
Umemiya Tatsuo est Imai Kozaburô
Takigawa Yumi est Ishikawa Chieko
Go Eiji est Sugiura Makoto
Andô Noboru est Nozu Ryûnosuke

La mafia japonaise d’après guerre

Le réalisateur de Battle Royale avait déjà officié dans les films de yakuza avant de sortir celui-ci. L’un de ces films notables est « Combat sans code d’honneur ». Le cimetière de la morale est proche de ce dernier en ce sens où il décrit l’errance d’un yakuza pris entre deux feux. Son honneur est souvent remis en jeu pour les ennuis qu’il cause à son clan.

Le contexte du film est assez récurrent dans les films de yakuza puisqu’il s’agit de l’après guerre pendant la période d’occupation américaine (1945-1952) où le Japon connu une extrême misère. Le marché noir était tenu à l’époque par les voyous et de nombreux clans se formèrent en ce temps. Les yakuza pouvaient parfois faire figure de héros en proposant de la nourriture sous le comptoir.

Ce long métrage est surtout la description d’une longue descente aux enfers d’un homme violent qui sombrera dans l’héroïne. La guerre des clans n’est seulement qu’une toile de fond à cette histoire pour le moins déstabilisante. Le titre même du film rappelle l’un des concepts très présent dans le milieu japonais : l’honneur appelée jingi (仁義). Ce film décrit l’enterrement du code d’honneur par l’un de ses membres ou plutôt le cimetière – hakaba (墓場) – puisque le protagoniste semble déjà avoir enterré son honneur de yakuza par ses excès de violence dès le début du film.

En résumé, ce film peut être une bonne introduction au genre. Le film apporte des pistes de réflexion sur la mort, la fatalité et le sens de la vie même si la violence de certaines scènes peuvent rebuter au premier abord. Le réalisateur a inspiré de nombreux autres confrères comme Kitano Takashi, qui joue d’ailleurs dans Battle Royale et de nombreux « films de yakuza« , ou encore Miike Takeshi. Ce dernier a d’ailleurs repris le cimetière de la morale en 2002. Peut-être aurais-je l’occasion de critiquer cette adaptation moderne une prochaine fois. Je reviendrai sûrement sur d’autres films du genre !

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