Journée coup de ♥ !
C’est parti pour le deuxième break de ce long voyage après le premier qui m’emmena dans la campagne japonaise. Cette fois-ci ce sera plus court. Je pars pour trois jours un peu plus spirituels, dans une sorte de mini-pèlerinage. Le premier jour de cette évasion me conduira vers la péninsule de Kii (紀伊半島) qui fait partie de la région du Kansai. Ma destination est une montagne sacrée où, perdu en altitude au milieu de la forêt, se trouve un village habité par des moines : le mont Koya.
Aujourd’hui, sous un ciel bien dégagé, je me lève encore relativement tôt pour prendre plusieurs trains vers la préfecture de Wakayama (和歌山県) au sud de Kyoto. Je confis mon gros bagage, bien cadenassé, à la propriétaire du ryokan, et emporte avec moi un sac à dos avec du rechange pour les deux jours suivants, une pharmacie et une trousse de toilettes. J’ai un peu la gueule de bois, ce sera le seul jour où je serai enrhumé du voyage et où je suis contraint de prendre des cachets qui m’endorment un peu pour cette journée… Sur la route vers la gare de Kyoto, j’achète un café noir Suntory Black Boss froid en canette à un distributeur où tout est à 100 yens. Il y a toutes sortes de boissons que l’on ne retrouve pas dans les distributeurs classiques en France, notamment des boissons locales. Je saute dans le shinkansen de 7h20 vers la gare « TGV » de Shin’osaka (nouveau Osaka). Je dois ensuite prendre le métro vers Nanba (難波). Il y a très peu de monde sur le quai du métro et dans les rames par rapport à Tokyo. Je suis très étonné car je pensais que ça grouillait de monde également sur Osaka. Finalement, l’enfer des transports japonais est un mythe… Je rate le train de 8h12 à Nanba, ce qui me vaudra un peu de retard. J’en profite pour faire quelques courses : un Fanta 500mL, un sandwich et des piles. Un nouveau trajet se dévoile : de la gare de Nanba jusque la gare de Gokurakubashi (極楽橋駅) perché dans la ville de Kôya (高野町). J’emprunte donc un des trains express de la compagnie Nankai sur la ligne Kôya. Je vous invite à lire un article très intéressant sur les trains de cette compagnie. L’engin s’élevant petit à petit vers le sommet de la montagne en passant par la campagne et ses forêts, le parcours de ce train express me rappelle celui entre Odawara et Hakone Yumoto vers la route du Tôkaidô.
Le long train express zigzague doucement entre les arbres. Il passera sous une vingtaine de ponts, tous numérotés à leur entrée. Alors que le terminus se fait proche, des explications en japonais puis en anglais sont délivrées par les hauts-parleurs à propos de Kôyasan et du moine qui fit un pèlerinage jusque là il y a 1200 ans. Ce personnage, c’est Kôbô Daishi (弘法大師), plus connu sous le nom de Kûkai (空海). Il vécu aux VIII-IXème siècles. Pour faire bref, il fit un voyage en Chine, comme il était de coutume d’envoyer des émissaires à cette époque, puis revînt et fonda l’école bouddhiste Shingon (真言宗). En 816, il obtint la permission de l’empereur de fonder un monastère à Kôyasan. Je reviendrai tout au long de l’article sur ce personnage important du Japon ainsi que sur la doctrine qu’il initia et dont le mont Koya est le foyer principal. L’autre lieu majeur du Shingon est le temple Tô-ji (東寺), situé à Kyoto, près du ryokan où je reste. Le mont Kôya fait partie des sites et chemins de pèlerinage de la péninsule de Kii, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2004. L’accès au mont y était interdit aux femmes jusqu’en 1872 !
Une fois à Gokurakubashi, il me reste deux transports à emprunter pour arriver à destination. J’emprunte le funiculaire dont les frais sont comptés dans mon billet de train jusque Koyasan. Le trajet est court et des bus attendent les touristes. Des employés redirigent les gens vers les bons bus. Je demande comment aller jusqu’à l’oku-no-in, un cimetière à l’autre bout de la ville. Le bus roule vers le centre de cette ville de 4000 habitants où habitent une grande majorité de moines et leurs familles. Cela n’empêche pas qu’il y ait des commerces pour répondre au besoin des ascètes. La particularité des moines de cette école est qu’ils peuvent se marier. Il n’est pas rare de voir se balader les moines en couple, ou en solex. Une scène, vous me le concéderez, assez peu commune. Le bus arrive assez rapidement à destination. Je pensais avoir de la marche jusqu’à ce grand cimetière mais finalement il s’avérait être beaucoup moins loin que je ne le croyais.
Je choisis d’entrer par l’est dans ce cimetière gigantesque qui me rappelle le cimetière du père Lachaise à Paris. C’est le plus grand cimetière du Japon. Une longue et large allée de lanternes en pierre est bordée par des cèdres séculaires énormes. Aux abords des allées, il y a plein de tombeaux tous plus ou moins extravagants. On dit qu’il y a plus de 200000 tombes dont certaines appartiennent à des personnages historiques du Japon des anciennes cours impériales, des familles nobles ou des seigneurs féodaux les daimyô (大名). La plupart de ses personnages vécurent pendant la période Sengoku : Oda Nobunaga, la famille Toyotomi, Akechi Mitsuhide, Uesugi Kenshin, Takeda Shingen, les frères Sôga…
Il y a aussi des caveaux appartenant à de grandes entreprises japonaises. Par exemple, je repère facilement celle de Nissan grâce à son logo et ses deux statues d’ouvriers qui trônent. Ces tombes sont également dédiées à la mémoire des employés de ces entreprises, qui symboliquement souhaitent disposer de caveaux dans ce grand cimetière mythique, bien que n’appartenant pas à l’école Shingon du bouddhisme. Des sculptures en forme de pagodes à 5 étages parsèment le cimetière. Chacun des étages représente l’un des quatre élements : l’eau, le feu, la terre, le vent et le ciel.
J’arrive au pont Gobyôbashi (御廟橋) qui marque le début d’une zone sacrée où se trouve le mausolée de Kûkai. Sur chacune des planches du pont est inscrit le nom d’un Tathagata, appelé également Nyorai (如来) par le Shingon. Il y a 37 noms en tout qui représentent tous le Bouddha. Au delà de ce pont, impossible de boire, manger, et prendre des photos. Dont acte, j’avance vers le temple du mausolée, le Tôrô-dô (灯篭堂) ou salle des lanternes. En effet, des lanternes occupent le plafond extérieur et intérieur. Il s’agit de 10000 lanternes offertes par les pèlerins. Le feu de ces lanternes est toujours ravivé pour représenter l’âme de ces pèlerins.
Je rebrousse chemin et prends quelques brochures à un stand. Des papiers en japonais sur l’importance de régulièrement repeupler d’arbres les forêts, dont celles de Kôyasan. Ces brochures expliquent quels types d’arbres poussent ici. Il est possible de remplir un formulaire pour faire des dons et contribuer. Visiblement, les arbres les plus courants sont le cèdre et le cyprès. Sur la brochure « forest therapy » sont indiqués où se trouvent les différentes sortes d’arbres et comment profiter de la forêt en s’étirant, respirant correctement. Moment détente pour commencer la journée. Je retourne sur mes pas par un autre chemin sur lequel se trouve un alignement de jizô (水向け地蔵) et bouddhas. Les pèlerins versent de l’eau sur ces statues pour apaiser l’âme de leurs ancêtres. Sur le chemin se trouve le pavillon Eireiden (英霊殿), bordé par une allée où les feuilles commencent à roussir (voir la première photo de l’article).
Je retourne vers le centre ville en bus. C’est l’heure du midi, j’ai les crocs et un gros rhume qui me shoote complètement. Je passe donc faire des courses : une bouteille d’eau et des mouchoirs. Dans la rue perpendiculaire, il y a un petit restaurant où quelqu’un rabat les clients. Je me laisse tenter ça a l’air sympa. J’y mange un riz pilaf au curry (et oui troisième fois). Direction maintenant le temple que fonda Kûkai en arrivant au mont Koya selon la légende. En 2016, cela fera près de 1200 ans. Rendez-vous donc dans cinq ans car je crois qu’il y aura des festivités et des bâtiments reconstruits à cette occasion. La construction réelle du bâtiment est attribuée à Toyotomi Hideyoshi en 1593. Le temple Kongôbu-ji (金剛峯寺) est le temple central de l’école Shingon. Je m’introduis donc dans la cour par l’allée principale. Le temps est un peu couvert. Le contraste du temple avec le ciel est assez triste. Le temple est constitué de bâtiments administratifs et d’une école religieuse. C’est ici que sont gérés les 3600 temples du bouddhisme Shingon. La visite se fait déchaussé sur le plancher de bois. D’abord, des salles sont ouvertes, on peut y apprécier des estampes. J’arrive vite près d’une salle de thé où une cérémonie du thé est en cours avec un groupe de touristes. Je ne profite pas du thé, étant arrivé à la fin. Tant pis. Je repars dehors vers le jardin sec du temple, le plus grand du Japon.
Ce jardin sec représenterait deux dragons qui émergent d’une mer de nuages. Comme pour le jardin sec du Ryôan-ji à Kyoto, à chacun de se faire sa propre interprétation. D’autres salles sont également ouvertes, on peut y lire des informations sur Kûkai et le mont Kôya. J’y croise un japonais retraité en vacances avec sa femme. Il se dit originaire d’Osaka. Très sympa, on discute un peu du lieu où l’on se trouve. Il m’apprend qu’il héberge des étudiants américains et français en homestay. Ce système d’hébergement peut s’avérer pratique pour se loger à moindre frais, avoir de la compagnie, découvrir une famille japonaise et discuter (éventuellement en japonais). Nous découvrons ensemble la dernière partie du temple ensemble en parlant nourriture puisqu’il s’agit d’une cuisine avec une hôte énorme et des ustensiles anciens. Je ressors du temple et dit adieu à ce monsieur marrant qui m’a fait oublier un peu mon gros rhume.
Il commence à faire bien frais alors que quelques éclaircies transpercent les nuages. Je me dirige vers une autre enceinte sacrée du mont à quelques centaines de mètres. Situé au bout d’une longue allée, le Danjô Garan (壇上伽藍) signifie littéralement « temples sur une plateforme ». En effet, il y a là plusieurs bâtiments dont des pagodes remarquables et le temple principal. Il n’y a pas de sens à la visite. Je prends donc les différents éléments de ce patchwork grandeur nature où tout a un sens. Je ne peux pas rater la première pagode qui m’accueille à ma droite.
Je progresse dans la grande cour et découvre avec stupéfaction la grande pagode Konpon Daitô (根本大塔). Cette pagode fut terminée en 887 alors que Kûkai était déjà entré dans une méditation éternelle. Le bâtiment brûla plusieurs fois au fil du temps. De grands incendies détruisirent l’ensemble au XIXème siècle et la pagode actuelle date de 1934. Elle mesure près de 50 mètres de haut et 30 mètres de côté. Autant dire qu’elle est impressionnante et que même en prenant du recul, il est difficile de la prendre en photo dans son ensemble. L’entrée à la pagode est de 200 yens, comme pour le bâtiment principal. Il est possible de circuler partout dans Kôyasan en achetant un passe de 1500 yens. À l’intérieur se trouve une grande statue du bouddha Dainichi Nyorai (大日如来), la déité principale du Shingon.
Je continue ma progression en contournant le temple principal par la droite. Là se trouve un pin qui, d’après la légende, fut trouvé par Kûkai à son retour de Chine. On dit qu’il lança un vajra vers l’est, souhaitant trouver l’endroit idéal pour monter son projet. Il retrouvera l’objet lancé plus tard en faisant route vers le mont Kôya à l’endroit même où se trouve cet arbre. Juste à côté se trouve un bâtiment qu’utilisait Kûkai pour la méditation. Il contient l’un de ses portraits datant du IXème siècle, peint par l’un de ses disciples : un futur prince impérial. Ce portrait n’est pas montré au public. Cette salle est la plus religieuse du mont Kôya. C’est la raison pour laquelle des pèlerins commencent ou finissent en général leur périple ici, au Mieidô (御影堂). Ce voyage consacré à Kûkai est connu pour être le pèlerinage vers 88 temples de l’île Shikoku (四国). Tiens, ça m’a donné envie de réécouter le groupe californien de stoner rock OM cette histoire de pèlerins !
Je continue mon petit bout de chemin par l’ouest du complexe où se trouve encore une grande pagode en bois et un sanctuaire explosé en plusieurs bâtiments : le Miyashiro (御社). Il était commun, avant l’ère Meiji d’introduire des bâtiments shintô au sein des temples bouddhistes. Kûkai invita deux divinités à rester là pour protéger la zone. Les bâtiments sont en bois. Je marque une pause près du temple principal, le Kondô (金堂) où je me rends par la suite. Là encore il faut payer 200 yens et retirer ses chaussures. C’est là que se déroulent les cérémonies religieuses. Une statue du bouddha soigneur Yakushi Nyorai (薬師如来) est cachée à l’abri des regards. Les personnes priant pour ce bouddha, demandent souvent le soin d’un mal particulier. Pour ma part, je demande juste que mon rhume s’arrête et repars de plus bel, dans la cour pour demander une calligraphie à l’un des moines. J’ai le choix entre 金堂 pour le bâtiment principal ou 大塔 pour la grande pagode vermillon. J’opte pour la deuxième option.
Je croise quelqu’un qui lit le Lonely Planet JAPON comme moi. Peut-être un français ? Japon s’écrit de la même manière en espagnol avec un accent sur le o remarquez… Toujours est-il que je tombe sur des brochures et des panneaux en français un peu partout. Encore une fois, beaucoup de femmes portent un parapluie pour éviter les rayons du soleil et garder leur peau claire, qui serait un signe de beauté.
De l’autre côté de la route se trouve le musée Reihôkan (霊宝館) qui abrite plusieurs trésors sacrés de Kôyasan. Le musée a ouvert en 1921 pour préserver une propriété bouddhiste ésotérique importante. Les galeries contiennent des statues magnifiques pour la plupart trésors nationaux qui me rappellent la salle des trésors croisée à Kamakura. Seuls une centaine des biens culturels sont proposés sur un total de 50000. Comme les photos sont interdites je ne peux montrer ici les sculptures, peintures et mandalas que j’ai pu voir.
Voilà, j’ai fait le tour de ce que je voulais voir. À l’ouest, il y a également une grande porte à deux étages, la dai-mon (大門) mais le temps passe et je dois être à 17h40 à mon logement pour prendre le repas. D’autant plus que je suis un peu perdu et que je m’étais dirigé dans la mauvaise direction. Je pars à la recherche d’un arrêt de bus dans le froid qui s’installe. Le prochain bus est dans trop longtemps, mais en fait le monastère où je dors cette nuit n’est pas si loin ! Sur le chemin, je tombe sur une boutique où j’achète des mochi où cas où j’aurais une petite faim. J’arrive rapidement au monastère Ekô-in (恵光院). La ville comporte une trentaine de monastères qui proposent le gîte et le couvert comme une auberge traditionnelle. En japonais, on appelle cela le shukubô (宿坊), autrement dit « logement chez les moines ». Un moine m’accueille chaleureusement en anglais. Il a l’air super optimiste ça fait plaisir ! 🙂 Visiblement c’est lui qui accueille les touristes étrangers vu son niveau d’anglais. Il me dit que je dors dans l’annexe du monastère mais c’est tout pareil dedans, puis me montre ma chambre. Une pièce japonaise avec des tatamis, une table basse et un chauffage d’appoint. Bon, j’avais lu qu’il faisait 10°C la nuit mais ça devrait le faire. Je conseille quand même d’emmener des vêtements chauds au cas où. Le moine propose un tour nocturne dans le cimetière où je suis allé ce matin, avec en prime des explications en anglais pour 1500 yens. L’expérience a l’air sympa, j’accepte sans sourciller ! J’aurais préféré avoir des explications en japonais mais c’est l’occasion de rencontrer d’autres étrangers. Il m’explique enfin que le repas n’attendait que moi et qu’il me sera servi à 18h. Il me demande aussi d’être prêt à me lever tôt le lendemain matin pour assister aux cérémonies bouddhistes à 6h30. J’aurai l’occasion d’en parler dans le prochain article.
Le moine ne tarde pas à revenir avec un plateau repas chargé, une fois n’est pas coutume. Je ne saurai décrire exactement de quoi est composé ce repas frugal. Je sais simplement qu’il s’agit de cuisine shôjin (精進料理). C’est une cuisine sans viande ni poisson, végétarienne, souvent associée au bouddhisme. Les aliments dont je me souviens sont : le riz, le tôfu, l’orange, une sorte de tempura et une soupe ressemblant fortement à celle servie au nouvel an japonais. Un repas simple en apparence mais délicieux et bien nutritif. Je n’avais plus faim après avoir mangé et bu un bon thé. Chose appréciable également. Des baguettes m’ont été offertes en plus de celles avec lesquelles j’ai mangé !
Le moine revient chercher le plateau et m’annonce que la visite est avancée à 19h et durera jusque 20h30. Évidemment, nous déborderons. Comme j’ai un peu de temps je vais consulter mes mails et mon compte Twitter pour donner quelques nouvelles. Et oui, il y a des ordinateurs chez les moines ! Je me rends ensuite au lieu de rendez-vous dans la cour où je rencontre d’autres étrangers : un couple hollandais, un couple belge bien sympa, un couple québécois, deux autres couples et un autre tout seul comme moi. Le moine nous rejoint rapidement et se présente. Il a 26 ans et a vécu en Angleterre à 19 ans. Il est maintenant moine de l’école Shingon et nous guidera en anglais. Nous traversons la route puis nous enfonçons progressivement dans la forêt qui abrite le cimetière Okuno-in que j’ai déjà visité ce matin. Je n’ai pas visité cette partie du cimetière. Le moine s’arrête régulièrement pour nous donner des explications. D’après lui, le crédo de l’école Shingon est d’atteindre l’état de Bouddha pendant notre existence. C’est le principe de zokushin jôibutsu (即身成仏). Autrement dit, faire des choix simples, modestes et non contraignants. Il nous fait comprendre que contrairement à d’autres écoles du bouddhisme, le Shingon ne contraint pas les moines à vivre dans l’austérité. Les moines peuvent se marier et profiter de la vie. Nous rejoignons le pont de ce matin, puis nous engageons vers le mausolée de Kûkai qui serait entré dans une méditation éternelle ici derrière un portail infranchissable pour nous. Kûkai aurait inventé les hiragana, l’un des systèmes d’écriture du japonais, ainsi que le poème Iroha et les jours de la semaine en japonais. Pour les moines du Shingon, Kûkai serait toujours en méditation. C’est pourquoi chaque jour ils viennent lui donner à manger et changer ses vêtements. Drôle de croyance, qui n’empêche pas le moine de nous proposer de prier pendant qu’il récite un soutra. Moment appréciable dans ce calme ténébreux. Nous retournons sur nos pas vers les statues des jizô de ce matin, puis versons de l’eau sur ces statues comme j’avais fait ce matin. La visite s’achève quelques mètres plus loin et le moine nous propose soit de rester en groupe pour prendre des photos soit de rentrer avec lui. Nous revenons vers le monastère tranquillement. Cette petite virée nocturne de 4 kms était une belle préparation à la cérémonie du lendemain 🙂 à suivre…
Vous pouvez consulter les photos de cette journée. Les photos des autres journées sont également disponibles. Elles apportent un supplément visuel à chaque article. Chacune est localisée et comporte une légende. N’hésitez donc pas à y laisser vos commentaires ou questions !
Pas mal comme journée chez les moines.
Les padoges sont vraiment impressionnantes (même en photos).
Et dire que celle de FF7 (la padoge à 5 étages de Wutai) a du avoir son origine de l’une d’entre elles.
Wutai c’est le village de Yuffie c’est ça ? Honte à moi, je ne me souviens plus ^^;
C’est bien le village de Yuffie (Très difficile car sans matéria et si on est mal préparé)
Excellent article ! Tu viens de me donner une énorme envie de me refaire un voyage là bas !
D’autant qu’en lisant ton article je me suis rendu compte être passé à coté de nombreuses choses… Je pense que ma visite de Koyasan aurait mérité plus qu’une seule journée et dans de meilleurs conditions : froid hivernal, brouillard épais, ciel gris et quelques averses par ci par là en plein mois de décembre…
Bref ça me donne envie de lire d’autres de tes articles à l’occasion, histoire de réfléchir à mon prochain voyage là-bas 😉
Content que l’article t’a plu ! Si tu comptes en refaire un, contacte moi je peux être intéressé 🙂 Qu’est-ce que tu as manqué dans ce que j’ai vu ? C’est marrant parce que l’hiver en général il y a moins d’humidité et donc une meilleure visibilité ^^ Tu avais passé la nuit dans quel monastère ?
Merci d’ecrire ce journal de votre voyage. Nous allons au Japon fin Juillet et j’essaie d’organiser 2 nuits chez les moines au Mt. Koya; Je cherche dans votre journal tous les renseignements poury arriver sans trop de problemes, et avant que leShukubo ne ferme ses portes… Aussi recommandez vs le EKO-IN ou un autre Sukubo ?
Avec votre journal on a deja l’impression d’y etre – grand merci