Manifeste pour l’écosocialisme en japonais

L’écosocialisme est le mélange détonant entre un socialisme débarrassé de la logique productiviste et une écologie farouchement anticapitaliste. Loin d’un modèle abstrait, il propose une alternative concrète pour affronter la crise écologique qui menace l’humanité. En défendant l’intérêt général humain, il renouvelle la pensée républicaine en proposant aux peuples souverains de remettre le système productif et l’économie au service du progrès humain et des besoins réels. Ce premier manifeste en 18 thèses est à la fois le premier résultat et le début d’une démarche ouverte lancée par les Assises pour l’écosocialisme initiées par le Parti de Gauche le 1er décembre 2012 à Paris, avec de nombreuses personnalités, associations, syndicats et revues. Construire le projet écosocialiste est un investissement politique essentiel pour l’avenir de l’autre gauche, en France et à l’étranger. Le Parti de Gauche tenait ce weekend son troisième congrès du 22 au 24 mars à Bordeaux. Plus de mille personnes y étaient présentes en comptant les délégué-e-s et les invité-e-s dont de nombreuses délégations étrangères. Les délégué-e-s auront voté à une grande majorité (644 pour, 0 contre, 20 abstentions, 10 ne participant pas au vote) en faveur de l’adoption du premier manifeste pour l’écosocialisme décliné en 18 thèses rédigées à l’occasion des premières assises pour l’écosocialisme ayant eu lieu en décembre dernier. Plus de 130 amendements auront été soumis depuis pour aboutir à ce premier texte que j’ai pris l’initiative de traduire en japonais pour le pôle traduction du Parti de Gauche. Vous trouverez ci-dessous le texte en japonais !

Télécharger le manifeste pour l’écosocialisme en japonais (PDF) !

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Lettre à Momo

Pour la première fois depuis plusieurs mois je suis retourné au cinéma pour profiter d’un film d’animation, qui plus est japonais. Cela faisait longtemps que je n’avais pas profité d’un long métrage dans les salles obscures, entre activité militante et travail. La fête de l’animation (ou fête de l’anim) se déroulait ce weekend du 14 au 17 mars entre Lille et Tourcoing dans différents lieux.

C’est à cette occasion que le Majestic de Lille proposait ce samedi soir une séance unique en France pour le film d’animation « A Letter to Momo » ou « Momo e no tegami » (ももへの手紙 qui est d’après l’affiche française traduit par « Lettre à Momo ») alors que le film doit sortir partout en France au mois de septembre. Je n’ai pas pris l’habitude sur ce blog d’exprimer des critiques de films, d’animation, de livres ou d’albums de musique mais cette fois-ci je ressens le besoin de partager mon analyse sur ce qui est selon moi une oeuvre réussie !

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Fukushima, plus jamais ça !

Aujourd’hui cela fait déjà deux ans que le Japon a été frappé par ce qui est souvent dépeint comme le plus grand drame de son histoire contemporaine depuis la seconde guerre mondiale et les bombardements de Hiroshima et Nagasaki. Aujourd’hui nous pensons aux 15881 victimes et aux 2668 disparu-e-s liées au séisme de magnitude 9.0 et au tsunami de grande ampleur qui a suivi une heure après 14h46, ravageant les paysages des côtes japonaises pacifiques sur plusieurs kilomètres dans les terres et plusieurs centaines de la préfecture de Chiba à Aomori. Aujourd’hui une minute de silence ne suffira pas à réparer les dégâts qui ne sont pas que matériels et resterons à graver à jamais dans nos mémoires.

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Un restaurant japonais authentique dans le Nord-Pas de Calais

Une fois n’est pas coutume je parlerai pour une fois d’un sujet qui s’éloigne des carnets de voyage ou du thème du voyage au Japon. Quoique… Les restaurants japonais sont devenus assez courants dans la région Nord-Pas de Calais depuis quelques années. La plupart d’entre eux sont généralement tenus par des Chinois-e-s et proposent les éternels menus sushis dans des dizaines de formules qui laissent souvent de la qualité des aliments (surgelés, peu travaillés). Il existe un seul restaurant dit « authentique » tenu par des Japonais-e-s et proposant des formules variées et peu courantes dans notre région.

Ce mercredi soir nous étions ainsi sept collègues à avoir réservé une table au restaurant Negishi de Valenciennes tenu par Monsieur Negishi sur la recommandation d’un collègue qui ne pouvait pas être parmi nous cette fois-ci. J’avais déjà entendu parler de ce restaurant par le biais d’ami-e-s et de l’école japonaise de la Madeleine. Le restaurant avait d’ailleurs tenu un stand à la fête de l’école il y a quelques années sur lequel étaient vendus des bentô à emporter. Il me fallait donc essayer ce restaurant après en avoir entendu tant de bien.

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Voyager au Japon deux ans après Fukushima

Si il est une question que doivent certainement se poser celles et ceux qui partent au Japon, que ce soit pour le travail ou pour le tourisme d’ailleurs, c’est bien celle du nucléaire. Dans quelques jours cela fera déjà deux ans que la catastrophe nucléaire de Fukushima s’est produite suite à un séisme record et un tsunami dévastateur qui serait la cause directe (sic) de l’accident nucléaire d’après l’exploitant de la centrale TEPCO. C’est pourtant bien une erreur humaine qui est à l’origine de cette peur qui ronge à la fois des Japonais-e-s et celles et ceux qui se rendent sur place. Alors que penser en tant que touriste quand si peu d’informations sont délivrées et que les médias de masse n’évoquent que très rarement (et encore moins de manière objective) le fait nucléaire et en particulier celui de Fukushima et ses retombées ?

Le Japon comptait 54 réacteurs en activité avant l’accident répartis dans 18 centrales. À l’heure où j’écris ces lignes, seuls deux réacteurs ont été redémarrés à l’été 2011 dans la préfecture de Fukui à la centrale de Ôhi (exploitée par KEPCO). Celle-ci est située du côté de la mer du Japon au nord de Kyoto. Deux réacteurs de trop. Un risque qu’a pris le gouvernement de « centre-gauche » de Yoshihiko Noda (qui était en fait une coalition entre le Parti Démocrate du Japon et le Nouveau Parti du Peuple). Le risque d’un accident est toujours aussi fort. Du matériel radioactif dort toujours au Japon et continue d’être exploité alors qu’il y a eu Hiroshima, Nagasaki puis Fukushima ! Il ne s’agit pas ici de céder au catastrophisme mais bel et bien de tenter de comprendre la situation actuelle, près de deux ans après les faits.

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